L’année 2012 a vu une avancée significative en matière de droits humains. C’est à partir de là que la journée internationale de la fille est celebrée partout dans le monde chaque 11 octobre. Appellée aussi journée mondiale des filles, c’est une occasion spéciale pour adresser les problèmes dont font face les petites filles et les adolescentes. Dans cette même ligne d’idée, FANMIN et LIFAB ont organisé une belle conférence en ligne ce 14 octobre, sous le thème : “Inspirer les jeunes filles à atteindre leur plein potentiel”.
Réalisée sur la plateforme Zoom, cette conférence s’est tenue aux environs de 2 heures de l’après-midi, heure haïtienne. Respectivement fondateur de Living Free and Better (LIFAB) et co-fondatrice de FanmIn, Kris-Love Moreau et Christina Perceval ont été les modérateurs de cette brillante activité. Et après une brève mise en contexte autour de l’événement et une courte présentation des trois intervenantes, les débats ont pu débuter. Mariama Maiga, originaire du Burkina Faso, ancienne boursière du programme de leadership Mandela Washington Fellowship, macroéconomiste engagée dans l’éducation et l’autonomisation des femmes et co-fondatrice de Seed of Hope of Africa (Graine d’espoir de l’Afrique en français), a assuré la première intervention sous le le sujet : “comment fixer des objectifs et comment les atteindre ?”.
Dans cette partie, la Burkinabée a donné un ensemble de conseils qui peuvent aider une jeune fille – et toute autre personne – à mieux s’orienter dans la vie. La première chose est d’avoir une vision claire de ce qu’on veut faire de son existence. Il est donc important de savoir qui on est et de ne pas laisser les échecs nous définir. Pour illustrer ses dires, elle a pris les exemples de J.K Rowling et Oprah Winfrey. L’auteure de Harry Potter et la célèbre animatrice ont connu beaucoup de souffrances dans leur vie, mais à force de détermination elles ont marqué l’histoire chacune à sa façon.
Les autres étapes sont de trouver des modèles inspirants, noter ses idées tout en faisant des priorisations, se fixer des objectifs, faire des sacrifices afin de l’atteindre et enfin se féliciter soi-même une fois avoir réussi. Pour finir, elle a ajouté que des valeurs comme la discipline, la constance et une propension au développement personnel sont essentielles pour avoir de l’impact en ce monde. Pour la deuxième intervention, Alexi Saikaley Canuel, la propriétaire de Zaïa, une entreprise qui œuvre dans le domaine de la maternité, a pris la main pour parler de la confiance et de l’estime de soi.
Pour commencer, la Canadienne a établi une différence entre confiance et estime de soi. La première est le fait de croire en ses capacités, la seconde est le regard que nous avons de nous-mêmes, c’est une question de valeurs. Bien souvent, la priorité est donnée à la réussite financière pendant qu’on néglige la réussite mentale et sentimentale. Pour elle, les deux sont importantes. L’estime se forge dès l’enfance, par rapport aux modèles que nous avons et les commentaires que les autres font sur nous. Aussi, historiquement les femmes ont toujours été perçues comme inférieures aux hommes, ce qui peut affecter leur estime. Faire face à ces inégalités demande de l’éducation, une capacité à construite un entourage de qualité et être en mesure de faire une introspection régulière afin d’atteindre son plein potentiel.
Quant à la dernière intervention, le sujet était : “Aider une jeune fille à grandir professionnellement”. Lentz Wendy Civil, entrepreneure sociale de 23 ans qui réside aux États-Unis et fondatrice de HART’S Haïti Inc, a profité de sa prise de parole pour donner des conseils salutaires aux jeunes haïtiennes. Il s’agit premièrement de se poser ces questions : qu’est ce je veux devenir ? Quels sont mes centres d’intérêt ? C’est à partir des réponses qu’une personne pourra avancer en identifiant ses points forts et en étant pragmatique. Pour finir, faire des sacrifices, être en mesure de s’adapter et prendre des risques peuvent aussi aider à réussir sur le plan professionnel.
En somme, Haïti est un pays miné par les inégalités de genre. Et avec les problèmes liés à l’insécurité, le niveau de vulnérabilité des petites filles et des adolescentes a considérablement augmenté, il leur faut donc beaucoup d’assistances. À Travers cette conférence, FanmIn et LIFAB ont proposé des solutions qui peuvent servir aussi bien collectivement qu’individuellement. Souhaitons qu’il y aura d’autres initiatives de ce genre à l’avenir, et pas seulement dans le cadre de la journée internationale des filles.
Herbert Nerette
From Belide Mag
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